EN BREF
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L’empreinte carbone des établissements d’enseignement supérieur est un sujet crucial dans le combat contre le changement climatique. La Rochelle Université, par exemple, a réalisé une évaluation de ses émissions de gaz à effet de serre en 2022, englobant toutes ses activités. Les résultats ont révélé un total de 11 902 tonnes de CO2 équivalent en 2019, avec des sources d’émissions majeures telles que la mobilité (45%) et les achats. En réponse, l’université a élaboré un plan d’action pour réduire ces émissions, comprenant des formations sur la transition écologique et des mesures ciblées pour limiter les déplacements professionnels ainsi que les empreintes liées aux achats. La prise de conscience et l’engagement des membres de la communauté universitaire sont essentiels pour relever ce défi environnemental.
Dans un contexte où la prise de conscience environnementale grandit, l’empreinte carbone des universités devient une question centrale. Cette évaluation des émissions de gaz à effet de serre produites par les activités académiques illustre non seulement l’impact écologique des établissements d’enseignement supérieur, mais souligne également la responsabilité de ces institutions face au changement climatique. Cet article explore en profondeur les enjeux liés à l’empreinte carbone des universités, ainsi que les mesures adoptées pour la réduire, à partir d’exemples concrets, notamment celui de La Rochelle Université.
Comprendre l’empreinte carbone
Avant d’entrer dans le vif du sujet, il est crucial de définir ce qu’entend-on par empreinte carbone. Ce terme désigne l’ensemble des émissions de gaz à effet de serre générées par une organisation, ici une université, sur une durée donnée, généralement d’une année. Les principales sources d’émissions incluent la consommation d’énergie, les déplacements des étudiants et du personnel, ainsi que divers achats nécessaires au bon fonctionnement de l’établissement.
L’empreinte carbone des universités ne se limite pas uniquement aux émissions directes. En effet, elle englobe également les émissions indirectes, comme les émissions engendrées par la production des biens et services acquis. Ce champ large d’analyse implique que les universités doivent porter une attention particulière à différents facteurs de leur fonctionnement pour réduire leur impact environnemental.
Le bilan des émissions de La Rochelle Université
En 2022, La Rochelle Université a effectué une évaluation complète de son empreinte carbone, prenant en compte toutes ses activités selon trois scopes. Les choses ont évolué depuis 2019, où les émissions totales de l’établissement étaient de 11 902 tonnes de CO2 équivalent (CO2e). Ce chiffre témoigne d’un niveau significatif d’émissions, correspondant à une moyenne de 1,23 tonne de CO2e par visiteur, incluant à la fois étudiants et employés.
En disséquant ce phénomène, on découvre que la mobilité est l’un des facteurs les plus préoccupants. Elle représente à elle seule 45 % de l’empreinte carbone de l’université, un fait qui soulève de multiples questions sur les pratiques de transport au sein de la communauté académique.
Analyse des sources d’émissions
Les principales catégories d’émissions
Lors de l’évaluation des émissions de gaz à effet de serre, certaines catégories se démarquent par leur poids. D’après l’analyse de La Rochelle Université, les sources d’émissions peuvent être classées comme suit :
- Énergie (14 %) : qui comprend la consommation de chaleur et d’électricité dans les bâtiments.
- Achats (18 %) : liant la consommation de ressources et de matériels nécessaires au fonctionnement.
- Déplacements domicile-travail (45 %) : principalement générés par les trajets quotidiens des étudiants et du personnel.
- Biens d’équipement (22 %) : qui englobent l’ensemble des investissements matériels de l’établissement.
- Déchets directs (1 %) : représentant les déchets produits par les diverses activités campus.
L’importance d’une action collective
La lutte contre l’empreinte carbone d’une université ne peut pas être l’affaire d’une seule personne ou d’un petit groupe. Il est essentiel d’impliquer l’ensemble de la communauté universitaire dans cette démarche. Ainsi, l’université doit éduquer ses membres sur les pratiques durables et leur faire prendre conscience des impacts de leurs actions quotidiennes sur l’environnement.
C’est dans cette optique que La Rochelle Université a mis en place un plan d’action pour réduire ses émissions. Ce plan, approuvé en septembre 2022, comporte une série de mesures à court, moyen et long terme, en lien avec les différentes sources d’émissions identifiées.
Mesures adoptées et formations
Formation pour le personnel et sensibilisation des étudiants
Pour initier un changement durable, il est vital de former le personnel et les étudiants sur les enjeux de la transition écologique. Un programme de formation a été lancé, commencé par une formation Climat fresk pour le personnel d’encadrement et de direction. Ce type de formation devrait être progressivement étendu à l’ensemble des employés, afin que chacun prenne conscience de son impact et puisse adopter de nouveaux comportements.
De plus, un module de formation sur la transition écologique est en cours de développement pour les étudiants, apportant un nouvel éclairage sur les défis environnementaux et les pratiques durables. Cette éducation préventive est essentielle car elle cimentera les comportements responsables au sein de la future génération.
Stratégies de réduction de l’empreinte carbone
Mesures concrètes prises par La Rochelle Université
Le plan d’action élaboré par l’université ne se limite pas à la simple formation. Il inclut des stratégies concrètes pour réduire l’empreinte carbone. Parmi ces mesures, citons :
- Réduction des déplacements professionnels : Les voyages professionnels, souvent source d’émissions importantes, doivent être minimisés. L’encouragement au télétravail et aux déplacements en train est privilégié.
- Sensibilisation à la mobilité durable : Il est important de promouvoir des moyens de transport plus écologiques et de sensibiliser la communauté universitaire à ces alternatives.
- Réduction de l’empreinte des achats publics : Une attention particulière doit être apportée aux contrats générant des émissions importantes de gaz à effet de serre.
Ces mesures visent non seulement à réduire l’empreinte carbone de l’université, mais aussi à créer une culture d’éco-responsabilité parmi les membres de l’institution.
Suivi et évaluations futures
Un suivi régulier des actions mises en œuvre est essentiel. La gouvernance responsable de La Rochelle Université a décidé que le plan sera suivi par des comités chargés du développement durable et de la responsabilité sociétale des entreprises (RSE). Grâce à cette initiative, l’université pourra ajuster ses actions en fonction des résultats obtenus.
Un nouvel audit carbone est programmé pour 2024, afin de mettre à jour les données sur les émissions et d’évaluer les progrès réalisés. Cet audit sera déterminant pour soutenir les efforts en cours et orienter les futures actions vers les zones qui nécessitent une attention particulière.
Tendances et défis à venir
Au-delà des initiatives déjà mises en place, il est primordial de prendre en compte les futures tendances dans l’enseignement supérieur concernant l’impact environnemental. Le défi réside dans la capacité des universités à s’adapter à des normes de plus en plus strictes concernant la durabilité.
Les établissements doivent miser sur l’innovation et la mise en œuvre de technologies vertes, notamment dans la gestion des ressources énergétiques et des déchets, afin de subvenir aux besoins de la communauté académique tout en réduisant leur empreinte carbone.
Pas encore écrite.

Témoignages sur l’empreinte carbone de l’université : un enjeu environnemental à relever
La prise de conscience croissante de l’empreinte carbone des universités souligne la nécessité d’initiatives concrètes. Au sein de La Rochelle Université, des étudiants ont partagé leurs réflexions sur les résultats de l’évaluation des gaz à effet de serre. L’un d’eux a déclaré : « Il est choquant de réaliser que nos déplacements représentent 45% de notre empreinte. Cela montre à quel point nous devons repenser notre façon de nous rendre sur le campus. »
De son côté, un membre du personnel enseignant a ajouté : « Nous avons une responsabilité d’éduquer nos étudiants sur ces questions environnementales. Je suis ravi de participer à des formations sur la transitions écologique proposées par l’université. Ces actions sont essentielles pour sensibiliser la communauté universitaire. »
Un étudiant engagé dans le projet TRANSFERES a exprimé son enthousiasme : « Mettre en place un module de formation sur la transition écologique pour les étudiants est un pas dans la bonne direction. Cela nous permet de comprendre notre impact et d’agir pour diminuer notre empreinte carbone au quotidien. »
Enfin, un membre du comité de développement durable a souligné l’importance des actions mises en œuvre : « En réduisant nos missions professionnelles et en encourageant l’utilisation des transports en commun, nous pouvons vraiment faire la différence. Le suivi régulier de cet action plan est crucial pour atteindre nos objectifs. »